Édition du mercredi 4 octobre 2017
Jean-Michel Blanquer annonce l'imminence d'un plan sur les « contenus périscolaires »
Lors d’une longue audition devant la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale, hier, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, a pu aborder tous les sujets marquants de la rentrée et les dossiers en cours. Au menu, un hommage appuyé aux maires et quelques annonces.
Les deux sujets principaux de la rentrée ont été, selon le ministre, le dédoublement du nombre de classes de CP dans les zones REP+, et la possibilité donnée aux communes qui le souhaitaient de pouvoir revenir à une organisation du temps scolaire de 4 jours.
Sur le premier sujet, les choses ont été rendues possibles « dans 85 % des cas par la division des classes en deux ». Dans ce dossier, Jean-Michel Blanquer a tenu à « saluer l’action des maires ». « Toutes tendances politiques confondues, les maires ont pleinement joué le jeu de cette mesure, et je dis que c’est un beau pays qu’un pays où l’on débat beaucoup, on se divise souvent, mais où, quand l’essentiel est en jeu, on sait aller dans le sens de l’essentiel, c’est-à-dire l’intérêt des élèves. » Le ministre a relaté qu’il avait discuté « avec beaucoup de maires », qui lui avaient fait part des difficultés rencontrées, mais qu’à chaque fois « ils ou elles ont fait ce qu’il fallait ».
Jean-Michel Blanquer a confirmé lors de cette audition que le mouvement va se poursuivre : l’an prochain, il y aura bien un dédoublement similaire des classes de CE1 dans les écoles REP+, permettant aux mêmes élèves « qui en ont bénéficié cette année, en CP, d’en bénéficier l’année prochaine en CE1 ». Par ailleurs, les classes de CP seront dédoublées en REP. « Ceci va nécessiter un effort nouveau non seulement de la part de l’Éducation nationale mais aussi de la part des communes de nouveau, qui devront trouver les moyens d’organiser cette nouvelle situation. C’est un nouveau défi, mais nous avons un an pour le relever et je suis confiant. » Le ministre a affirmé vouloir travailler « dans cette logique partenariale » : « L’État sera derrière les collectivités pour accompagner cet effort. »
Deuxième dossier important de la rentrée : la volonté du gouvernement « d’assouplir » la réforme des rythmes scolaires. Le ministre s’est félicité de la méthode consistant à laisser le choix « aux maires et aux communautés éducatives » de faire « ce qu’ils jugeaient le mieux pour les enfants localement ». « Plus de 40 % des communes l’ont fait, ce qui touche plus de 30 % des enfants, car ce sont pour beaucoup des communes de petite taille. » Jean-Michel Blanquer l’a redit clairement : il n’exprime, personnellement, « aucune préférence » pour tel ou tel type d’organisation. « Dans un certain nombre de cas, la réforme s’est bien passée, dans d’autres, cela s’est mal passé, a conduit à des activités périscolaires de faible qualité, à des situations d’inégalités dont ont parfois voulu sortir les collectivités concernées. » Comme on a pu le constater à la lecture du PLF 2018, le fonds de soutien est « maintenu » : « C’est un signal supplémentaire pour dire que nous n’incitons pas à sortir des 4,5 jours là où les communautés éducatives se sentent à l’aise avec 4,5 jours. »
Le ministre a appelé les élus à continuer de débattre sur ce sujet, « hors de toute querelle », et surtout à se concentrer, quel qu’ait été le choix retenu, « sur les contenus ». Il a annoncé qu’il allait rendre public incessamment un « plan Mercredi » qui permettra « de travailler sur les contenus périscolaires » (ou extrascolaires pour la semaine de quatre jours). La réflexion englobera les PEdT (projets éducatifs territoriaux) qui souvent sont « assez formels ». « Nous allons travailler pour qu’ils aient un contenu qualitatif renforcé ». Le ministère va également « élaborer de nouveaux outils qualitatifs » destinés aux communes revenues à 4 jours. Les institutions culturelles et sportives seront « mises à contribution » pour apporter des contenus notamment « à destination des publics les plus fragiles ».
Invité ensuite à répondre aux questions des membres de la commission, le ministre s’est parfois montré moins convaincant – notamment en n’apportant pas de réponse réellement précise à une question sur le dispositif envisagé pour aider les communes à faire face aux nouveaux dédoublements de classes à venir ou à une autre sur les difficultés posées par la suppression de nombreux emplois aidés. Le député de l’Ariège Michel Larive a notamment fait état de ces difficultés dans un département où « un millier d’emplois aidés dans l’Éducation nationale » ont été supprimés. Le ministre a simplement répondu que la question était à l’étude et promis une « résolution progressive ».
Les deux sujets principaux de la rentrée ont été, selon le ministre, le dédoublement du nombre de classes de CP dans les zones REP+, et la possibilité donnée aux communes qui le souhaitaient de pouvoir revenir à une organisation du temps scolaire de 4 jours.
Sur le premier sujet, les choses ont été rendues possibles « dans 85 % des cas par la division des classes en deux ». Dans ce dossier, Jean-Michel Blanquer a tenu à « saluer l’action des maires ». « Toutes tendances politiques confondues, les maires ont pleinement joué le jeu de cette mesure, et je dis que c’est un beau pays qu’un pays où l’on débat beaucoup, on se divise souvent, mais où, quand l’essentiel est en jeu, on sait aller dans le sens de l’essentiel, c’est-à-dire l’intérêt des élèves. » Le ministre a relaté qu’il avait discuté « avec beaucoup de maires », qui lui avaient fait part des difficultés rencontrées, mais qu’à chaque fois « ils ou elles ont fait ce qu’il fallait ».
Jean-Michel Blanquer a confirmé lors de cette audition que le mouvement va se poursuivre : l’an prochain, il y aura bien un dédoublement similaire des classes de CE1 dans les écoles REP+, permettant aux mêmes élèves « qui en ont bénéficié cette année, en CP, d’en bénéficier l’année prochaine en CE1 ». Par ailleurs, les classes de CP seront dédoublées en REP. « Ceci va nécessiter un effort nouveau non seulement de la part de l’Éducation nationale mais aussi de la part des communes de nouveau, qui devront trouver les moyens d’organiser cette nouvelle situation. C’est un nouveau défi, mais nous avons un an pour le relever et je suis confiant. » Le ministre a affirmé vouloir travailler « dans cette logique partenariale » : « L’État sera derrière les collectivités pour accompagner cet effort. »
Deuxième dossier important de la rentrée : la volonté du gouvernement « d’assouplir » la réforme des rythmes scolaires. Le ministre s’est félicité de la méthode consistant à laisser le choix « aux maires et aux communautés éducatives » de faire « ce qu’ils jugeaient le mieux pour les enfants localement ». « Plus de 40 % des communes l’ont fait, ce qui touche plus de 30 % des enfants, car ce sont pour beaucoup des communes de petite taille. » Jean-Michel Blanquer l’a redit clairement : il n’exprime, personnellement, « aucune préférence » pour tel ou tel type d’organisation. « Dans un certain nombre de cas, la réforme s’est bien passée, dans d’autres, cela s’est mal passé, a conduit à des activités périscolaires de faible qualité, à des situations d’inégalités dont ont parfois voulu sortir les collectivités concernées. » Comme on a pu le constater à la lecture du PLF 2018, le fonds de soutien est « maintenu » : « C’est un signal supplémentaire pour dire que nous n’incitons pas à sortir des 4,5 jours là où les communautés éducatives se sentent à l’aise avec 4,5 jours. »
Le ministre a appelé les élus à continuer de débattre sur ce sujet, « hors de toute querelle », et surtout à se concentrer, quel qu’ait été le choix retenu, « sur les contenus ». Il a annoncé qu’il allait rendre public incessamment un « plan Mercredi » qui permettra « de travailler sur les contenus périscolaires » (ou extrascolaires pour la semaine de quatre jours). La réflexion englobera les PEdT (projets éducatifs territoriaux) qui souvent sont « assez formels ». « Nous allons travailler pour qu’ils aient un contenu qualitatif renforcé ». Le ministère va également « élaborer de nouveaux outils qualitatifs » destinés aux communes revenues à 4 jours. Les institutions culturelles et sportives seront « mises à contribution » pour apporter des contenus notamment « à destination des publics les plus fragiles ».
Invité ensuite à répondre aux questions des membres de la commission, le ministre s’est parfois montré moins convaincant – notamment en n’apportant pas de réponse réellement précise à une question sur le dispositif envisagé pour aider les communes à faire face aux nouveaux dédoublements de classes à venir ou à une autre sur les difficultés posées par la suppression de nombreux emplois aidés. Le député de l’Ariège Michel Larive a notamment fait état de ces difficultés dans un département où « un millier d’emplois aidés dans l’Éducation nationale » ont été supprimés. Le ministre a simplement répondu que la question était à l’étude et promis une « résolution progressive ».
F.L.
Accéder à la vidéo de l’audition sur le site de l’Assemblée nationale.Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
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